19 Septembre 2021
Petit rappel : Prévu de longue date Emmanuel Macron recevra ce lundi 20 septembre à 10 heures à l’Élysée environ 300 invités harkis venant de toutes les régions de France.
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Bernard Montiel a été très ému ce jeudi soir par le témoignage d'un fils de Harkis, né dans le camp de Bias, et venu répondre à des insultes.
"C'est une histoire triste... Pardonnez-moi !" : Bernard Montiel submergé par l'émotion après un témoignage dans le 6 à 7
Bouleversant. André, président de l'association Les Harkis et leurs amis, fils de Harki, né dans le camp de Bias (Lot-et-Garonne), était l'invité de Bernard Montiel ce jeudi 16 septembre dans Le 6À7, l'émission diffusée sur C8 avant Touche pas à mon poste. Il est venu raconter son histoire et porter un message pour tous les Harkis et leurs descendants. Ses mots ont beaucoup touché les chroniqueurs de l'émission et ont presque ému aux larmes Bernard Montiel, qui a eu du mal à reprendre ses esprits à la fin de la séquence.
André et son association de Harkis réclament reconnaissance et réparation au gouvernement français. Reconnaissance, en demandant que l'histoire des Harkis soit enseignée aux générations futures. Réparation, pour réparation financière. Car des milliers de familles ont tout perdu en Algérie en 1962, à la fin de la guerre.
"Les Harkis ont été abandonnés, désarmés. Après le 19 mars 1962, fin de la guerre. Pour nous, c'était la journée des atrocités pour nos parents", a confié André, né en 1965 dans ce qu'il appelle "le camp de concentration de Bias", un camp parmi tant d'autres qui a pris en charge les Harkis rapatriés d'Algérie. "Nous étions 400 000. Il n'y a que 60 000 Harkis qui sont rentrés. Dites-moi où sont passés les autres ?", s'est-il insurgé.
Les Harkis lancent un appel à Emmanuel Macron
Si André et deux de ses amis étaient présents en plateau ce jeudi, c'était aussi pour répondre au président de la Ligue de défense noire africaine, qui s'en est pris à Jean Messiha dans un précédent numéro de TPMP, en le traitant de "traître" et de "Harki". "Un Harki, c'est un soldat qui a choisi l'État français. (…) Si mon père s'est engagé aux côtés des Harkis, c'est parce que le FLN (Front de libération nationale) a pendu sa mère devant sa porte. À partir de ce jour-là, il s'est engagé dans les Harkis", a expliqué André. Avant d'interroger l'assistance : "Si demain on tue votre mère, qu'on la pend devant votre maison, qu'est-ce que vous faites ?"
André et les amis de son association attendent beaucoup d'Emmanuel Macron, qui avait promis d'aller se recueillir à Bias et qui ne l'a jamais fait. Le 25 septembre prochain aura lieu la 18e journée nationale d'hommage aux Harkis. Le moment ou jamais…
Article écrit avec la collaboration de 6Medias
Crédits photos : Capture d'écran - C8
16/09/2021
Devant les studios de "Touche pas à mon poste ! " Abdallah Haddouche, Harkati et Boudjema de Maubeuge et André Azni de Bias
« S'ils ont bien voulu ensuite nous recevoir, car le matin la direction de Canal + ne voulaient pas nous entendre et que les forces de l'ordre ont voulu nous faire bouger Manu-Militari et qu'il a fallu qu'on menace de s'immoler devant leurs locaux et cetera pour qu'ensuite les forces de l'ordre sont restés statique et qu'enfin la direction de Canal + ont bien voulu nous écouter et nous recevoir !
Et accepter que l'un d'entre nous fasse un droit de réponse ! »