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Le combat des harkis dans le Gard (30)

Les harkis devant la stèle du Bachaga Boualam à Santa-Cruz.G. R.

Ils veulent peser sur le débat politique pour obtenir justice. Ils estiment que leur cause a régressé.

"Notre cause a régressé depuis un an". Mathieu Arrag, président de la coordination des mouvements harkis du Gard, jette un triste regard sur 2015. "Et pas seulement à cause des attentats qui nous ont rappelé les actes lâches commis par le FLN. Quant au débat sur la déchéance de nationalité, on se demande où nous situent les politiques..." "On ne stigmatise aucune communauté, c'est nous qui sommes stigmatisés", reprend-il. Une allusion aux "attaques subies sur les réseaux sociaux qui ne font que nous endurcir. Nous ne sommes pas là pour être aimés, y compris par les politiques, mais pour obtenir justice".

Quelques satisfactions

Les harkis ont bien connu quelques satisfactions en 2015. Depuis le 8 mai, leur porte-drapeau est présent à toutes les cérémonies nationales. Et en septembre, près de 150 personnes s'étaient rassemblées à Vers-Pont-du-Gard pour une cérémonie d'hommage. Dans ce village, en 2016, une rue des harkis et une stèle commémorative y seront inaugurées.

Mais l'année qui commence sera surtout marquée par "la grande primaire des harkis, où je représenterai ceux du Gard, témoigne Mathieu Arrag. Nous désignerons un porte-parole qui nous représentera auprès des candidats à la présidentielle de 2017".

"Le désespoir est mobilisateur"

"Nous sommes lassés des promesses non suivies d'effets, comme celle de Sarkozy en 2007. Nous voulons peser sur le débat électoral. Nous irons à la rencontre des parlementaires afin de les sensibiliser à notre cause.

En juillet 2014, l'État français a été condamné par la justice pour l'abandon des harkis. Nous voulons maintenant être représentés dans la commission chargée d'établir le préjudice subi".

Pour Mathieu Arrag, "2016 sera l'année du renouveau. Je vais rencontrer les 1 500 familles harkis du Gard ainsi que de nombreux élus et le préfet. Si notre situation ne change pas, nous sanctionnerons dans les urnes. Et en 2017, il y a des présidentielles et des législatives".

Et de conclure par la célèbre phrase lancée par Daniel Balavoine à François Mitterrand :

"Le désespoir est mobilisateur et lorsqu'il devient mobilisateur, c'est dangereux".

02/02/2016

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