13 Novembre 2020
- Vu D'Algérie -
L'expert algérien Abdelmadjid Chikhi, chargé de travailler sur la mémoire de la colonisation de l'Algérie par la France avec l'historien français Benjamin Stora, a affirmé que le dossiers des harkis était "hors des discussions", dans une interview à la revue mensuelle de l'armée nationale populaire, El-Djeich.
"La scène française est une question interne qui ne nous concerne en rien, pour nous, notre vision est claire et notre perception ne souffre d'aucun amalgame concernant le dossier de la mémoire", explique M. Chikhi dans le numéro de novembre d'El Djeich.
"Je souligne à ce titre que certains dossiers sont hors de discussion, tel que le sujet des harkis, d'autant que leur départ en France a été un libre choix", poursuit-il dans cet entretien.
Pour l'expert algérien, "il revient aux Français de se réconcilier avec leur Histoire, pour nous, il n'est pas possible d'oublier ce qui s'est passé pendant l'époque coloniale ou de se tenir indifférents vis-à-vis des génocides commis à l'encontre des Algériens, et nul ne peut nous le demander".
Le non moins directeur général des Archives nationales précise que plusieurs autres dossiers font ou feraient l'objet de discussions et de négociations avec la partie française, comme les essais nucléaires dans le Sahara, les combattants algériens disparus pendant le conflit et "d'autres qui peuvent être entamés, à l'instar de celui relatif à la guerre d'extermination et le patrimoine culturel algérien dérobé".
12/11/2020
- Dossier des harkis algériens en France : L’Algérie a tranché -
Le conseiller auprès du président de la République, chargé des archives et de la mémoire nationale, Abdelmadjid Chikhi, s’est encore exprimé sur le dossier de la mémoire avec la France dont il est chargé de mener les discussions, côté algérien.
Dans un entretien paru dans le dernier numéro de la revue El Djeïch, Abdelmadjid Chikhi a donné plus de détails concernant l’avancement du dossier de la mémoire avec la partie française. “Plusieurs axes feront l’objet de discussions et de négociations avec la partie française et qui sont connus par l’opinion publique”, a-t-il dit.
En plus des “essais nucléaires aux répercussions dangereuses sur la santé des Algériens et l’environnement”, l’historien indique que “le sujet des champs de mines sera également sur la table des négociations. (…)”. “Il ne faut pas négliger aussi le problème du glissement du sol qui rend difficile la localisation des mines, car elles se déplacent”, ajoute-t-il. Abdelmadjid Chikhi cite aussi “le dossier des Moudjahidine portés disparus pendant la Révolution”, rappelant qu’il “est de notre devoir envers nos Moudjahidine de les enterrer dans la terre pour laquelle ils ont combattu”.
Le conseiller à la présidence affirme que d’autres sujets peuvent être entamés, “à l’instar de celui relatif à la guerre d’extermination, comme les génocides commis à l’encontre des Algériens de façon massive. A cela s’ajoute également le dossier du patrimoine culturel algérien dérobé”.
“Le dossier des Harkis ne nous concerne pas”
Le chargé de mission algérien indique, en outre, que “certains dossiers sont hors de discussion”. Il cite, à ce titre, la question des Harkis. Pour lui, le départ de cette catégorie de personnes en France, au lendemain de l’indépendance, a été un libre choix”. Il estime qu’il s’agit d’un dossier qui ne concerne que les Français.
“Il revient aux Français de se réconcilier avec leur histoire, pour nous, il n’est pas possible d’oublier ce qui s’est passé pendant l’époque coloniale ou de se tenir indifférents vis-à-vis des génocides commis à l’encontre des Algériens, et nul ne peut nous le demander. Nous sommes dans l’attente de voir quelle perception de ce sujet de la mémoire va présenter la partie française”, a-t-il expliqué.
12/11/2020
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