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Casseneuil (47) « La Tragédie des Harkis » sujet d'un grand colloque

    La présidente casseneuilloise Adda Moualkia aux côtés d'

La présidente casseneuilloise Adda Moualkia aux côtés d'Audrey Pulvar

Une délégation de Génération Harkis, association ancrée en Lot-et-Garonne, était invitée au colloque international qui se tenait à Paris au début de ce mois. Adda Moualkia, présidente, Nadia Ben-Mohamed, secrétaire, et M'Hand Méziane, porte-parole, se sont retrouvés parmi les 800 congressistes à l'invitation de Fatima Besnaci-Lancou, auteur défenseuse de la cause des Harkis. « Le mot harki désignait initialement un individu servant dans une « harka », unité supplétive de civils indigènes encadrée par l'armée française pendant la guerre d'Algérie entre 1956 et 1962».

Crime contre l'humanité?

Et par extension, la France explique que les Harkis sont les Algériens musulmans ayant eu un comportement pro-français pendant la guerre ainsi que leurs épouses et descendances, voire même de façon générique les « engagés, les appelés, les fonctionnaires, élus, civils ».

Afin de fêter le 50e anniversaire de l'arrivée en France des familles de Harkis, un grand débat « La Tragédie des Harkis : crime contre l'Humanité ? » animé par Audrey Pulvar, journaliste, avec la participation d'historiens, philosophes, sociologues, chercheurs, juristes parmi lesquels Benjamin Stora (Paris) et Todd Shépard (Philadelphie) et Dominique Schnapper, ancien membre du conseil constitutionnel. Les Harkis n'étaient pas tous des soldats de l'armée française ; il y a eu des femmes et des hommes qui se sont engagés « autrement » afin de survivre au quotidien mais aussi pour assurer leur sécurité.

Ils croyaient en la France qui pourtant après la guerre a souhaité pendant un temps se débarrasser d'eux et les renvoyer en Algérie où ils étaient considérés « traîtres ».

10 ans, 15 ans, 20 ans dans les camps militaires sur le territoire de France, le plus « connu » restant celui de Bias (qui bénéficiera bientôt d'un mémorial sur le site), les familles ont connu cet enfermement indigne ; beaucoup d'entre eux sont fatigués mais les jeunes générations reprennent le flambeau pour une reconnaissance officielle tant de fois promise et annoncée mais laissée sans suite.

« Nous nous abstiendrons sûrement aux présidentielles, conclut la présidente casseneuilloise, à moins que cela arrive « noir sur blanc» avant le 1er tour de scrutin… »

Publié le 24/02/2012 | (La Dépêche du Midi)

    l'Association Départementale Harkis Dordogne Veuves et Orphelins , et le site http://www.harkisdordogne.com/ Périgueux

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