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Samatan: bras de fer entre rapatriés d'Algérie(Polémique)

Lionel Vivès-Diaz, fils de rapatrié.

Alain Lopez voulait « fêter » la fin de la guerre d'Algérie par une soirée couscous le 25 février prochain à Samatan. Le mot fêter a choqué les associations de rapatriés et de harkis.Polémique, injures, menace de manifestation… La polémique s'est embrasée.

Fête le mot a mis le feu aux poudres ces jours-ci dans le Gers, où il trônait en tête d'une affiche appelant à célébrer la fin de la guerre d'Algérie. C'est Alain Lopez, un pied-noir né dans les hauts plateaux algériens et installé dans le Gers depuis 1962 qui est à l'origine de la polémique. Très engagé politiquement, il prépare avec des associations de rapatriés une « fête du cinquantenaire de la fin de la guerre d'Algérie », le 25 février prochain, avec projection du film El Gusto suivie d'un débat et d'un couscous à la salle des fêtes, louée à la mairie de Samatan.Une affiche est réalisée pour annoncer l'événement et là, le sang de Lionel Vivès-Diaz ne fait qu'un tour.

 Ce professeur d'espagnol né en 1964 à Montauban est fils de rapatriés et le mot fête lui crève le cœur. Avec lui, les associations de rapatriés se mobilisent et des insultes fusent à l'encontre d'Alain Lopez traité de « traître, félon, communiste, salaud… Ta place est en enfer… » Lionel Vivès-Diaz s'indigne: « Pour nous, les 50 ans, c'est les 50 ans de l'exode.

Un million de Français sont rentrés sans rien, 150 000 harkis ont été massacrés,on ne peut pas faire une fête ». Il a pris la tête de la fronde contre le « couscous festif ». « Certes, reconnaît Lionel Vivès-Diaz, il y a eu des débordements et je le déplore.

 En cette année 2012, la sensibilité est exacerbée… Mais je ne suis pas un censeur, se défend-il. Que M.Alain Lopez fasse une fête privée, cela ne me regarde pas.

Ce qui est choquant, c'est que les contacts en bas de l'affiche soient ceux de l'office de tourisme, donc des institutions. J'ai alors saisi le maire de Samatan qui a été très compréhensif et a annulé la location de salle. » La même décision a été prise par son homologue de Lombez, Jean Loubon. « C'est tout ce que nous demandions, reprend M. Vivès-Diaz.

 Ce qui est mal vécu dans cette affaire, ce sont tous ces qualificatifs dont on nous affuble, tels que « ultras nostalgiques de l'Algérie française, héritiers de l'OAS, etc. On est en plein fantasme ! Effectivement on a prévu un grand rassemblement au monument aux morts, mais ce sont de vieux rapatriés avec cannes et déambulateurs… On ne casse rien. Notre douleur reste silencieuse… »

«Cette polémique sur le mot fête n'est qu'un prétexte ! » rétorque Alain Lopez qui invoque une atteinte à la liberté républicaine et estime choquant, lui, que la municipalité lui refuse ainsi une salle sous la pression. « L'histoire ne s'est pas arrêtée en 1962 », plaide-t-il en dénonçant « ceux qui sont encore en guerre aujourd'hui » et qui l'ont abreuvé d'injures « frisant les menaces de mort ». Face à la violence des invectives, il a décidé de porter plainte auprès du procureur de la République.

Source http://www.ladepeche.fr/ .

    l'Association Départementale Harkis Dordogne Veuves et Orphelins , et le site http://www.harkisdordogne.com/ Périgueux

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