23 Février 2012
Elle reste au service des rapatriés d'Algérie.
Hélène Lagleyre, ancienne directrice de cabinet de Michel Diefenbacher, aujourd'hui à la tête du service central des rapatriés à Agen./Photo B.S.
Alors que l'on va commémorer le cinquantième anniversaire du cessez-le-feu en Algérie, un service national, basé à Agen depuis 1982, continue de venir en aide aux rapatriés. Avec Hélène Lagleyre à la barre.
Tout le monde le sait-il ? C'est à Agen qu'est installé le service central national des rapatriés, administration dépendant des ministères de l'Intérieur et des Affaires sociales, implanté ici, place du Pin il y a trente ans, à l'initiative de l'ancien ministre des Affaires étrangères Jean François-Poncet.
Tout le monde n'a peut-être pas connaissance de son existence, le service en question n'en intéresse pourtant pas moins une large frange de Lot-et-Garonnais, et pour cause, puisqu'il s'adresse à tous les Français rapatriés. Et Dieu sait si le département en est pourvu ! Sachant que 95 % de cette population concernée provient d'Afrique du Nord, dont les deux-tiers d'Algérie, il n'est pas vraiment exagéré de qualifier ce service d'aide aux « rapatriés d'Algérie », même si ce n'est donc naturellement pas exclusif. Marocains, Tunisiens, originaires d'Afrique noire, Égyptiens, Indochinois… Tous ces Français de l'extérieur sont bien évidemment concernés.
Mais, seconde interrogation, quels services peut-on apporter à ces populations un demi-siècle après ? De fait, si pour les pieds noirs, il n'y a plus de mesures en cours depuis la fin 2009 (mis à part la « finition » de quelques dossiers de réinstallation concernant des agriculteurs), les procédures ayant trait aux harkis, ces soldats supplétifs de l'armée française, leurs veuves et leurs descendants, restent importantes, vu la multiplication de lois votées par les gouvernements successifs…
Trois grands axes
Les mesures guidées par ce service des rapatriés répondent à trois grands axes : la mise en œuvre des décisions gouvernementales, la validation des services effectués et la gestion des contentieux. Sont ainsi, notamment, traitées l'allocation de reconnaissance, l'aide spécifique aux conjoints survivants, les aides diverses à la jeunesse (bourses complémentaires d'études, formation professionnelle). Ou des secours exceptionnels pour des personnes qui le nécessitent…
« Aujourd'hui encore, explique Hélène Lagleyre, on peut accorder une somme pour une personne en panne de chaudière, ou un autre en mal de paiement de sa maison de retraite… »
«400 millions d'euros ont été ainsi versés à quelque 11 200 harkis et (ou) à leurs veuves , au cours de l'année 2010. Mais tout cela finira pourtant forcément un jour. Et pour cause, dans une dizaine d'années, il n'y aura plus de bénéficiaires potentiels…
Source http://www.ladepeche.fr/ .
l'Association Départementale Harkis Dordogne Veuves et Orphelins , et le site http://www.harkisdordogne.com/ Périgueux