8 Octobre 2021
La déclaration d’Emmanuel Macron sur les responsabilités de la France dans le sort des harkis est loin d’être suffisante. Après avoir pointé le fait que leur statut a été défini par le général Salan et leur recrutement développé délibérément par le général Challe comme un argument contre l’indépendance, il faut aussi intégrer leur histoire à celle de l’Algérie.
Deuxième partie.
Par Gilles Manceron et Alain Ruscio
Après l’échec du coup d’Etat fomenté en avril 1961 par les généraux Salan, Challe, Jouhaud et Zeller, hostiles à l’ouverture des négociations d’Evian, le nombre des harkis a diminué. A l’approche de la conclusion du cessez-le-feu de mars 1962, quand la perspective de l’indépendance est devenue évidente, les archives militaires témoignent de ce que de nombreux supplétifs – et aussi des appelés FSNA (Français de souche nord-africaine, leur appellation officielle) –, ont rejoint l’ALN, celle-ci acceptant leur ralliement s’ils apportaient des armes, donnaient des renseignements ou avaient tué des soldats français. De son côté, l’armée française a incités les harkis à quitter leur service. En mars et avril 1962, leur effectif est passé d’environ 60 000 à quelque 12 000. L’armée demandait à ses officiers de proposer à ceux qui se sentaient menacés de s’engager dans l’armée française, mais moins de 20% l’ont fait. Quand cela leur a été effectivement proposé, beaucoup ne répondaient pas aux critères requis et un tel engagement impliquait pour eux d’abandonner leur famille.
Les violences lors de l’indépendance
C’est dans ces conditions que de nombreux anciens harkis ont été, durant l’été et l’automne 1962, après les Accords d’Evian et autour de l’indépendance, l’objet de violences horribles [1]. Le nombre de morts est difficile à établir, tant l’accès aux sources est compliqué, voire impossible. La fourchette proposée par Benjamin Stora, entre 10 et 25.000 [2], paraît proche de la vérité. Ce qui est du même ordre, pour le second chiffre, mais, en six mois, que le nombre total des militaires français tués en près de huit ans de guerre. Celui de 150 000 morts, lancé dès 1962 par le président de l’Association nationale des familles et amis des anciens parachutistes coloniaux, le général de Saint-Salvy, un proche du colonel Trinquier et du bachaga Boualam, fruit d’une généralisation hasardeuse d’une estimation locale du sous-préfet d’alors de l’arrondissement d’Akbou et qui a été souvent reprise jusqu’à aujourd’hui, n’est pas crédible. Il est encore plus loin de la réalité que le nombre mythique d’un million d’Algériens tués par l’armée française durant la guerre qui a été avancé par le pouvoir algérien à la même époque.
Il ne faut pas réduire les responsabilités dans ces violences aux autorités politiques algériennes et françaises du moment. Les massacres, dans différents lieux d’Algérie, ont répondu à des scénarios divers et les maquisards et les cadres locaux du FLN-ALN n’en ont pas toujours été les instigateurs. Toutes sortes de rivalités ont joué, ainsi que la volonté de personnes ralliées tardivement à la cause de l’indépendance – ceux que les véritables résistants ont appelés les marsiens, les ralliés de mars 1962 – d’afficher ostensiblement leur engagement de fraiche date en participant à des lynchages publics. L’année 1962 marquée par le départ des troupes et des autorités françaises était pour l’Algérie une période de vacance du pouvoir, ce qui laissait le champ libre à toute sortes de règlements de comptes. Elle a été marquée par des affrontements au sein du FLN. Les partisans de ce qu’on a appelé le « groupe de Tlemcen » – l’état-major de l’armée des frontières soutenus par certains dirigeants du FLN et certaines willayas – qui ont finalement pris le pouvoir en septembre 1962 ont cherché à assoir leur autorité et laissant se fabriquer sous l’appellation de « harkis » une catégorie d’« ennemis de l’intérieur ».
Depuis soixante ans, le discours de l’extrême droite française s’est concentré sur les instructions données par les autorités françaises à l’armée de ne pas sortir de ses casernes pour aller chercher des personnes menacées et de ne pas transférer en France celles qui se réfugieraient auprès d’elles. Ce fait est établi. Mais il doit être replacé dans le contexte de la volonté du chef de l’Etat et de la grande majorité des Français de mettre fin à une guerre meurtrière, alors que ce sont les chefs de l’armée qui refusaient cette issue qui ont poussé au recrutement massif de harkis, auxquels ils ont affirmé jusqu’au bout que la France resterait toujours en Algérie et n’accepterait jamais l’indépendance. Ils les ont mis en danger afin de rendre leur sort emblématique de « l’abandon de l’Algérie française » qu’ils dénonçaient. Comme on l’a vu, le statut des harkis, voulu par l’armée comme n’étant pas des militaires mais des civils placés sous sa dépendance les ont privés de la protection que celle-ci assure à ses soldats. Quant à leur désarmement en 1962, il était dans le prolongement du désarmement récurent, à la fin des opérations pour lesquelles on faisait appel à eux, puisque leur encadrement composé de « FSE » (Français de souche européenne) devait récupérer les armes qu’on leur avait confiées. Par ailleurs, ce sont les rôles qui ont été imposés à un petit nombre d’entre eux au sein des « commandos de chasse » et des unités spécialisés dans la torture – les « DOP » –, qui ont exposé ces hommes à des vengeances lors de l’indépendance.
Entre le mois d’avril et le mois de juillet 1962, beaucoup d’anciens harkis sont retournés dans leur village en espérant y vivre tranquillement dans l’Algérie indépendante. De nombreux témoignages font état de familles de supplétifs qui, jusqu’au moment où des violences se sont abattues sur elles, s’étaient employées à confectionner des drapeaux algériens pour participer aux fêtes marquant la libération du pays.
Il est légitime de s’interroger sur les ordres donnés par les autorités politiques françaises de ne pas porter assistance à des personnes menacées lorsqu’elles cherchaient à se mettre à l’abri auprès des postes militaires français ou voulaient se réfugier en France. Mais ces autorités privilégiaient le fait de mettre un terme à la guerre et ce sont ceux qui le refusaient qui ont dénoncé un abandon dont ils avaient créé délibérément les conditions. Ils se sont opposés au processus de transition que les autorités françaises cherchaient à promouvoir en mettant sur pied un Exécutif provisoire algérien doté d’une « force locale », où des appelés FSNA et d’anciens harkis devaient prendre place, tandis que d’autres supplétifs devaient s’engager dans des Centre d’aide administrative succédant aux SAS. Mais ces structures dont le gouvernement français espérait qu’elles seraient la base du nouveau pouvoir et qu’elles permettraient de réintégrer les anciens harkis et moghaznis à l’Algérie indépendante, se sont complètement effondrées, notamment sous les coups de l’OAS.
Les malentendus dans l’opinion française
Si les autorités françaises ont une responsabilité dans l’abandon des harkis en 1962, c’est avant tout dans leur décision de retirer la nationalité française à tous les Algériens autochtones, alors que la Constitution de la Ve République la leur avait explicitement garantie en 1958, et en permettant uniquement à certains d’entre eux de refuser ce changement de nationalité s’ils faisaient une demande de « réintégration dans la nationalité française » à partir d’un territoire métropolitain… où on les empêchait de se rendre.
Des officiers français ont enfreint les ordres en aidant d’anciens supplétifs menacés et leurs familles à gagner le territoire français. Quels que soient leurs comportements durant la guerre ou au moment du putsch, ces gestes d’humanité et d’assistance à des personnes en détresse méritent le respect. Mais ils ont été les sauveteurs de gens dont la vie avait été mise en péril par les jusqu’au-boutistes de l’Algérie française. Il est temps que le drame des harkis échappe au discours simpliste tenu par l’extrême droite française depuis soixante ans.
Par ailleurs, cette question a été mal comprise par l’opinion française. Les citoyens français ont entendu parler des harkis le 14 juillet 1957, alors que s’achevait le grand massacre qu’on a appelé la « bataille d’Alger », quand un groupe a participé au défilé des Champs-Élysées. La même année, dans la région de Valence, Ghisolfi, un ancien administrateur en Algérie devenu préfet de la Drôme, a utilisé des Algériens comme auxiliaires de police. Et l’année suivante, le préfet de police de la Seine, Maurice Papon, qui avait une longue expérience de répression coloniale au Maroc puis en Algérie dans la région de Constantine, a été chargé par Michel Debré d’organiser en plein Paris une Force de police auxiliaire (FPA) commandée par des militaires, dont le chef était capitaine Raymond Montaner, originaire d’Algérie et ancien de la bataille d’Alger. Elle a été constituée officiellement le 1er décembre 1959 et comprendra par roulement jusqu’en 1962 de l’ordre de 600 hommes, surnommés les « calots bleus ». Il s’agissait d’un ensemble de commandos militarisés chargés de faire la guerre à la Fédération de France du FLN en pratiquant des interrogatoires sous la torture destinée à identifier les responsables de la collecte des cotisations auprès de l’immigration algérienne, et, comme à Alger de reconstituer l'organigramme des responsables de la Fédération de France. Ses actions, ainsi que celle d'escadrons en marge de la hiérarchie policière, comprenaient des mitraillages de cafés-hôtels et des descentes dans les bidonvilles, avec saccages des logements, notamment dans les semaines qui ont précédé le couvre-feu et la répression de la manifestation du 17 octobre 1961. Des faits que le préfet de police, Maurice Papon, interdisait à la presse de dénoncer [3].
Les calots bleus de cette FPA, qui étaient une unité encasernée et commandée par des officiers de l’armée française, ont été désignés en France comme « les harkis [4] », bien qu’ils ne soient semblables à aucune catégorie de supplétifs en Algérie. Dans Les Temps modernes, par exemple, le terme a fait son apparition dans un article de novembre 1961 intitulé « La “bataille de Paris” », qui dénonçait les exactions dans la capitale des « postes et patrouilles de harkis, auteurs, depuis des mois, d’innombrables tortures et assassinats [5] ». Cette confusion au sein de la gauche anticolonialiste française explique probablement la faible solidarité en son sein, à l’exception de Pierre Vidal-Naquet, vis-à-vis des Algériens qui avaient dû fuir des massacres lors de l’indépendance du pays [6]. Or cette FPA a eu une histoire particulière, certains hommes ont déserté – l’un d’eux, pour cette raison, a été assassiné par le Service Action du SDECE dirigé par Raymond Muelle, proche de Montaner –, la plupart sont restés en France après la fin de la guerre, une partie ayant été intégrée à préfecture de police.
C’est compte tenu de ce souvenir en France des « harkis de Papon » que le président Bouteflika a fait le 16 juin 2000, à un Journal de France 2, un rapprochement entre les harkis et les collaborateurs français des nazis pendant l’Occupation de la France [7]. Or cette comparaison est historiquement infondée : il ne s’agit absolument pas de phénomènes comparables. La collaboration en France était fondée sur un discours politique favorable à l’occupation allemande, alors que les ruraux algériens enrôlés comme supplétifs, aux prises à différentes pressions et préoccupés avant tout par la survie de leur famille, ne partageaient nullement le combat des militaires et des colons.
Spécifique aussi est le cas des hommes du bachaga Saïd Boualam dont le ralliement de la famille à la colonisation française remonte à 1842, et s’est poursuivie pendant plus d’un siècle [8] tout en exerçant une tutelle féodale sur les populations de son fief de l’Ouarsenis. En dépit de ce qu’il dit dans son livre paru en 1963, Les Harkis au service de la France, ce cas n’est en rien représentatif des paysans enrôlés partout ailleurs comme supplétifs. Les familles de caïd et de bachaga qui ont collaboré à la colonisation constituent une infime minorité dans ce phénomène, même si la propagande française les a représentés comme emblématiques des harkis qui auraient « choisi la France ». La population des Beni-Boudouanes obéissait une logique rurale traditionnelle et non à un choix politique quant à l’avenir de l’Algérie [9]. Dans les deux dernières années de la guerre, le Bachaga Boualam a pris le parti de l’OAS, et, après le cessez-le-feu de mars 1962, a aidé à la constitution d’un maquis de cette organisation dans l’Ouarsenis, avant d’être transféré par l’armée française, avec tous les membres de sa famille et de sa suite, vers le Mas Thibert dans les Bouches-du-Rhône. Ses livres publiés au lendemain de l’indépendance regrettent la fin de l’Algérie française en reprenant tous les mythes du discours colonial [10].
Comme l’a écrit Mohammed Harbi, « La comparaison avec la collaboration en France n’est pas pertinente [11] ». Acteur de cette guerre avant de devenir historien, arrêté en Algérie après le coup d’État de Boumedienne de juin 1965, il se retrouva au pénitencier de Lambèze avec des harkis dont beaucoup étaient d’anciens combattants « retournés », tandis que d’autres, anciens maquisards, « avaient cherché à sauver leur vie à la suite des crises qui avaient éclaté dans telle ou telle wilaya, notamment dans celle des Aurès ».
D’une manière générale, les hommes recrutés comme supplétifs, pour la plupart ruraux et non francophones, animés avant tout par un sentiment d’appartenance familial et local, apparaissent comme ayant été en premier lieu préoccupés par la survie de leurs proches, dans un contexte de guerre et de destruction de leurs moyens de subsistance. Il faut bien mesurer l’émergence inégale d’une conscience nationale en Algérie entre 1954 et 1962, et la force des sentiments d’appartenances locales qui n’incitaient pas nombre de ruraux algériens à adhérer au discours des nationalistes, qui étaient surtout présents, au début de la guerre, dans l’immigration en France et dans les milieux urbains [12]. Dans l’immense majorité des cas, soumis à toutes sortes de pressions, ces hommes ont répondu à une offre formulée par l’armée française qui leur permettait momentanément de survivre et de nourrir leur famille. En même temps, jouait la logique de fidélité à une appartenance clanique, dans un contexte ou des rivalités entre tribus, villages ou familles étaient déterminantes et fractionnaient la société rurale. La sous-estimation de ce fractionnement et de la lente émergence du sentiment d’appartenance nationale est à l’origine de comportements brutaux de certains chefs nationalistes. Ce fractionnement entrainait que des villages se retrouvaient dans telle ou telle faction nationaliste ou bien du côté des Français, en raison de vieilles rivalités avec un village voisin. Mais, contrairement à un discours rétrospectif repris abondamment par les autorités françaises lors des hommages officiels aux harkis, le choix politique de la « défense de l’Algérie française » était quasiment absent. Des cas abondent de harkis qui acquittaient leur cotisation au FLN, ou dont l’enrôlement comme supplétifs avait été décidée en famille, parfois en même temps que le départ d’un frère pour le maquis, dans une stratégie de survie du groupe familial.
Les hommes et les familles qui ont trouvé refuge en France y ont été victimes d’une répétition des discriminations coloniales. A commencer par l’imposition d’une cérémonie de réintégration dans la nationalité française, alors qu’on leur avait assuré depuis 1958 qu’il n’y avait désormais en Algérie qu’une seule catégorie de Français. Ils ont été traités différemment des « rapatriés », terme réservé aux personnes d’origine européenne, rassemblés dans des camps, puis répartis dans des « hameaux de forestage » en marge des agglomérations, souvent sous le contrôle d’anciens fonctionnaires coloniaux. Plusieurs camps ont dû se révolter dans les années 1970 pour qu’il soit mis fin à leur stricte gestion quasi carcérale, et leurs descendants souffrent toujours en France de la situation dans laquelle ils ont grandi.
Une affaire également algérienne
Par ailleurs, malgré le repli de dizaines de milliers de personnes en France, comme l'a montré l'enquête de Pierre Daum – Le Dernier Tabou. Les « harkis » restés en Algérie après l'Indépendance (Actes Sud, 2015) –, la grande majorité de ceux qui ont été à un moment ou à un autre employé comme supplétifs durant la guerre ont continué à vivre en Algérie. Parmi les plusieurs centaines de milliers d’Algériens qui ont été, à un moment ou un autre du conflit, employés comme supplétifs, seuls quelques dizaines de milliers ont gagné la France. La plupart sont restés, en se fondant dans la vie sociale, en évitant d’être désignés par le terme stigmatisant de harki utilisé par le nouveau pouvoir pour maintenir une suspicion à l’égard de toute la société et qui, malheureusement, s’est répandu dans la société algérienne avec un contenu injustement infamant.
Même si les situations ne sont pas en tout point comparables, la guerre d’Indochine a donné naissance à un phénomène de même nature. Des Vietnamiens, ou parfois des Franco-Vietnamiens nés de père français, qui avaient été favorables à l’armée française en Indochine, ont connu une situation difficile après Dien Bien Phu et les accords de Genève de 1954. D’autant que le régime pro-Américain de Saigon a pris peu après le relais des accusations contre eux et les a considérés comme des indésirables. Un exode a commencé en 1956. Des soldats de « l’armée Bao Dai », d’anciens supplétifs, ou tout simplement des Vietnamiens pro-Français vinrent en France où ils furent installés dans des camps, à Noyant (Maine-et-Loire), Sainte-Livrade (Haute-Garonne) et à Bias (Lot-et-Garonne) où ils précédèrent les harkis. Là, ils connurent des conditions de vie précaires et insalubres dans des camps où ils furent soumis à une discipline sévère et un isolement de fait imposées par les anciens officiers coloniaux qui commandaient ces camps. Avec le temps, les enfants grandirent, beaucoup d’hommes décédèrent, il resta surtout des femmes âgées, veuves, visitées par leurs enfants et petits-enfants dans ce qui était devenu, à Sainte-Livrade-sur-Lot, un « petit Viet Nam ».
Après le cycle des guerres, en 1975, les autorités vietnamiennes eurent une démarche originale. Elles ont considéré que ces personnes originaires du Viet nam, quels qu’aient été leurs choix ou leur comportement, ou ceux de leurs parents, durant la colonisation française, étaient leurs compatriotes. Elles ont pensé que ces personnes réfugiées en France et leurs descendants étaient avant tout des victimes, qu’ils étaient des Vietnamiens, même si certains d’entre eux ou de leurs ascendants avaient choisi naguère le camp de l’ennemi. L’ambassade du Viet Nam envoya même des diplomates afin de reprendre avec eux le dialogue.
Puisse cette attitude humaine d’un Viet Nam qui s’est illustré, comme l’Algérie, dans l’une des grandes luttes d’émancipation des peuples coloniaux du XXe siècle, inspirer, à l’heure du hirak, celle d’autorités algériennes tournant la page de l’autoritarisme qui a prévalu dans ce pays depuis l’indépendance et dont l’opprobre vis-à-vis des harkis en est un révélateur.
[1] Voir Abderahmen Moumen, « Les violences post-indépendance contre les harkis (1962-1965) », in Fatima Besnaci-Lancou, Benoît Falaize et Gilles Manceron, Les harkis, histoire, mémoire et transmission, éditions de l’Atelier, 2010.
[2] « 1999-2003, guerre d’Algérie, les accélérations de la mémoire », in Mohammed Harbi, Benjamin Stora (dir.), La guerre d’Algérie (1954-2004), la fin de l’amnésie, Paris, Laffont, 2004.
[3] Voir Rosa Moussaoui et Alain Ruscio, L’Humanité Censuré. 1954-1962, un quotidien dans la guerre d’Algérie, Paris, Le Cherche-Midi, 2012.
[4] Voir Paulette Péju, Les harkis à Paris, Ed. François Maspero, collection « Cahiers libres », n°29, 1961. Disponible en ligne aux éditions La Découverte.
[5] « La “bataille de Paris” », Les Temps modernes, n°186, novembre 1961.
[6] Signalons néanmoins l’article de Pierre Vidal-Naquet « La guerre révolutionnaire et la tragédie des harkis » dans Le Monde des 11 et 12 novembre 1962.
[7] A un journaliste qui lui demandait si les autorités algériennes allaient cesser de stigmatiser les harkis, il a répondu : « C’est exactement comme si on demandait à un résistant français de toucher la main à un collabo », Journal, France 2, 16 juin 2000, Archives INA.
[8] Alphonse Daudet, dans Trente ans de Paris. À travers ma vie et mes œuvres, 1888 (Œuvres complètes, Paris, Librairie de France, 1930), évoque « [son] ami, le bachaga Boualem », avec qui il déguste le café, en plein désert, « un beau jour de février 1862.
[9] Voir Giulia Fabbiano, « Les harkis du bachaga Boualam. Des Beni-Boudouanes à Mas Thibert », in Fatima Besnaci-Lancou et Gilles Manceron, Les harkis dans la colonisation et ses suites, préface de Jean Lacouture, éditions de l’Atelier, 2008.
[10] Bachaga Saïd Boualam, Mon pays, la France, éd. France-Empire, 1962. Les harkis au service de la France, éd. France-Empire, 1963.
[11] Mohammed Harbi, « La comparaison avec la collaboration en France n’est pas pertinente », in Fatima Besnaci-Lancou et Gilles Manceron (dir.), Les harkis dans la colonisation et ses suites, op. cit.
[12] Voir Mohammed Harbi, « L’Algérie en 1954, une nation en formation », in Fatima Besnaci-Lancou, Benoît Falaize et Gilles Manceron (dir.), Les harkis, histoire, mémoire et transmission, op. cit.
06/10/2021
*******
*******
- POUR ETRE informé des derniers articles sur harkisdordogne.com inscrivez vous : C'est ici